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Le Blog de Philippe 2759
17 mars 2013

Jésus et la femme adultère.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (8, 1-11)

Jésus s’était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au temple de Jérusalem. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à nseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser.

Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allèrent l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés.

Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Alors, personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

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Le Christ et la femme adultère

Emile Signol, 1840

 

Méditation Jean 8, 1-11, p. 114-115
Père Marc Sevin, bibliste / « Moi non plus, je ne te condamne pas »

 

N’est-ce pas un peu exagéré ? « Tout le peuple » venait à Jésus.
Pour plus de justesse, l’évangéliste n’aurait-il pas pu nuancer et écrire : « Beaucoup venaient à Jésus » ? Pourquoi insiste-t-il sur la présence de la  totalité du peuple ?

Le temps de la préparation

Esprit Saint, accompagne notre lecture des Écritures afin que soit renforcée notre connaissance du Christ Jésus, notre Seigneur et Sauveur.

Le temps de l’observation

Jésus, au Temple, s’assied et se met à « enseigner » tout le peuple. « Les scribes et les pharisiens » semblent également s’être tous rassemblés au même moment. L’évangéliste dit « les scribes et les pharisiens », comme s’ils se présentaient en corps constitué. Leur objectif, avec la femme adultère, est de piéger Jésus, et même de « l’accuser ». Vont-ils réussir à montrer que Jésus est infidèle à la loi de Moïse ?

Pourquoi noter que le « doigt » de Jésus trace des traits sur le sol ?

Que les « sans-péché », enseigne Jésus, jettent la pierre sur la femme avec péché, comme le prescrit la loi de Moïse. Les adversaires comprennent : ils ne peuvent jeter la pierre puisqu’ils sont aussi des pécheurs. Ils quittent le terrain.
Jésus, lui, ne condamne pas : « Va, et désormais ne pèche plus. »

Le temps de la méditation

La scène se présente effectivement comme un enseignement et un enseignement de première importance, puisqu’il est donné dans le Temple et à tout le peuple. Oui, la Loi, écrite par le doigt de Dieu sur les tables de pierre au Sinaï, condamne de mort l’adultère. Mais le Christ ressuscité écrit maintenant de son doigt cette Loi sur notre terre. Le péché, cet éloignement de Dieu, est bien sûr condamnable et condamné. Mais Jésus, en lui, nous fait revenir vers notre Père, nous sauve. Nous sommes associés à la victoire de Jésus sur la mort, conséquence suprême du péché. En Jésus, la loi de Moïse s’éclaire d’une lumière nouvelle.
Le Seigneur Jésus ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il vive pleinement de sa vie de Ressuscité.

Le temps de la prière

Dieu notre Père, en Jésus, notre frère, tu nous as révélé que ton amour est plus fort que la mort. Pardonne-nous notre infidélité. Que ton Esprit nous fasse revenir vers toi à plein souffle. l

 

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Harry Anderson

Commentaire
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église. "Un peuple de sauvés".

Une femme est sur le point d’être lapidée. Jésus peut-il se prononcer contre la loi de Moïse même lorsqu’elle s’avère extrême, ainsi que les scribes et les
pharisiens semblent en convenir ? La loi de Moïse est le fondement du peuple de l’Ancien Testament. Elle atteste que ce peuple est l’élu, que Dieu se l’est mis à part. Les scribes et les pharisiens attendent que Jésus récuse cette Loi. En vain. Car dédire la loi de Moïse revient à désavouer l’action de Dieu. Jésus ne peut pas nier que, de tout temps, Dieu a voulu se révéler à son peuple. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, celui qui a fait sortir les Hébreux d’Égypte, celui qui les invite à voir ce monde nouveau qui germe déjà… ce Dieu-là ne ment pas ! Le monde nouveau, c’est maintenant.

Loin de faire table rase du passé, Jésus réinterprète la Loi. Il ne vient pas comptabiliser les bonnes et les mauvaises actions des uns et des autres, mais il donne le pardon. C’est cela sa nouveauté : Jésus rend libre. En sa mort et sa résurrection, il prend avec lui tous nos péchés. C’est cette vie nouvelle de pécheurs pardonnés qui change toute notre perspective : désormais, nous sommes appelés à la vie éternelle, nous sommes un peuple de sauvés.

Sauvés ? Alors que notre quotidien déborde de lourdeurs et de tristesse, alors que la peur du regard des autres peut paralyser certains… qu’en est-il de notre liberté profonde ?

Demander au Seigneur la grâce de cette liberté pour nous, pour ceux que nous aimons, pour ceux qui souffrent, pour les chrétiens de toute confession, pour nos gouvernants, peut être une étape dans notre chemin de conversion.

 

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