Dieu, viens à mon aide

Chaque époque à ses rites. Si je ne fais plus d'ablutions rituelles, je ne peux me passer de tel savon, je n'emploie que telle poudre à lessiver. Quelle illusion !

L'éclat de notre peau et la fraicheur de nos vêtements ne rendent pas le coeur pur.

Un bon bain ne remplace pas une confession fervente. Il ne dispense pas de crier vers le Seigneur, au fil des jours : "Jésus, Fils de Dieu, prends pitié de moi pécheur." Ou encore : "Dieu viens à mon aide, Seigneur viens vite à mon secours."

Peu à peu, presque malgré nous, la supplication se changera en joie.

Quand nous implorons le Seigneur en vérité, il étend sur nous son manteau de tendresse et il lessive notre coeur.

La joie nous est donnée par surcroît !

Père Thibault Van Den Driessche

"Prions en Eglise"

Comments

[Philippe]

Ne pouvant modifier directement, je marque ci-dessous la bonne adresse du blog "assise27" :



http://assise27.canalblog.com/

[ASSISE 27]

Ces deux invocations sont utilisées dans la pratique de la méditation chrétienne qui consiste à rester immobile dans le silence et à répéter mentalement une formule sacrée. "Dieu viens à mon aide, Seigneur à mon secours" nous vient des Pères du désert qui pratiquaient cette forme de prière et c'est l'un d'entre eux, St Jean Cassien au 4ème siècle, qui la fit connaître en occident. Il expliquait que cette répétition menait au silence intérieur et à la présence permanente du Christ en soi. Plus tard, dans sa règle, St Benoît préconisa cette pratique à ses moines mais elle finit par tomber en désuétude dans l'église catholique. Par contre, l'église orthodoxe ne l'abandonna pas et sous l'appellation de "méditation hésychaste" perpétue cette tradition encore de nos jours en utilisant toutefois l'autre formule "Seigneur Jésus, fils de Dieu, aies pitié de moi pêcheur".

Aujourd'hui, cette véritable tradition chrétienne des premiers siècles effectue un retour interessant dans certains milieux catholiques.

Enfin, cette forme de prière étant commune à la plupart des grandes religions (qui ont leurs formules propres), elle commence à être pratiquée collectivement dans le silence lors de rencontres interreligieuses. (Pour plus de renseignements sur ce sujet, cliquer sur : http//:assise27.canalblog.com/ )

Jean-Marc Caffet