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Le Blog de Philippe 2759
3 février 2013

Dimanche 3 février 2013 Les textes tombent si bien...

Lecture du livre de Jérémie (1, 4-5. 17-19)


« Je fais de toi un prophète pour les peuples »
Le Seigneur m’adressa la parole et me dit : « Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les peuples. Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux.
« Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer.

 

Avec conviction

Notre monde a besoin de prophètes! Partout l’humanité crie ses souffrances parce que partout elle se trouve blessée comme image de Dieu. Déjà, dans l’Ancienne Alliance, des hommes dénonçaient vigoureusement les inégalités et les injustices qu’ils voyaient s’exercer sur les plus pauvres. Le prophète Jérémie faisait partie de ces témoins courageux. Il n’était pas plus doué qu’un autre pour répondre à l’appel de Dieu, et encore moins pour déplorer les comportements déviants du pouvoir en place. Si cet homme passionné et plein de force a tenu bon dans sa mission, c’est qu’il avait reçu l’appui de Dieu pour dépasser les attaques et les peurs. La parole qu’il proclamait était celle du Très-Haut, il ne s’exprimait pas en son nom propre, il était libre pour dire à temps et contretemps la vérité de Dieu. L'Église est entrée dans une année de nouvelle évangélisation promulguée par le Saint-Père. Voilà une formidable occasion de ne pas rester replié sur notre foi, trop souvent endormie ou tiède. Profitons vraiment de ce temps béni pour oser dire à nos contemporains nos convictions les plus profondes, sans chercher forcément à édulcorer l’exigence de la foi chrétienne. Des sujets brûlants qui provoquent le fondement de notre espérance, il y a en aura toujours ; mais la recherche première de la vérité dans l’amour peut permettre aux gens de bonne volonté de faire un pas supplémentaire. Sur cette route, le Christ nous a montré la voie jusqu’à donner sa vie, les furieux ne l’ont pas empêché d’aller son chemin.

Père Christophe Husson, assomptionniste

 

 

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 31 – 13, 13)

Hymne à la charité
Frères, parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu’il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.


L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n'entretien pas de rancune ; il ne se réjouitpas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.


L'amour ne passera jamais. Un jour les prophéties disparaitront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j’étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant.
Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m’a connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.

 

Méditation 1 Corinthiens 12, 31 – 13, 13, p. 33-34

Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
« Si je n’ai pas la charité »

Les versets de l’épître aux Corinthiens, connus sous le nom d’hymne à la charité, nous renvoient au Christ que nous sommes appelés à imiter et à contempler – lui, en qui Dieu s’est révélé en plénitude. Or « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). 

Le temps de la préparation
Seigneur, « au rocher trop haut pour moi, veuille me conduire » Ps 60 (61).


Le temps de l’observation
Non sans humour, Paul rejoint les Corinthiens là où ils en sont, c’est-àdire dans leur propension à la rivalité, à la jalousie et à la gloriole. C’est ainsi qu’il va leur proposer une voie d’excellence. Mais, précisément, cette voie-là est aux antipodes de l’idée qu’ils s’en font. Il ne s’agit pas, de fait, d’être au-dessus des autres, de les épater par des dons, même spirituels, mais de laisser l’amour du Christe se dire en soi et entre soi. Ce qui suppose d'avoir les sentiments qui furent dans le Christ Jésus (cf. Ph 2), de faire passer les intérêts d'autrui devant les siens, de reconnaître en toute personne la présence divine. N'est-ce pas ainsi que l'Esprit - amour de Dieu répandu dans les coeurs (cf. Rm 5, 5) = pourra déployer toute sa puissance, faisant trouver à chacun l'attitude juste à l'égard d'autrui dans la patience, l'esprit de service, l'absence de rancune... ?


Le temps de la méditation
Après avoir intériorisé ce texte et nous être laissé émerveiller par la richesse de son contenu, peut-être pouvons-nous nous engager dans une démarche de vérité qui rend libre (cf. Jn 8, 32). D’une part, il s’agit de reconnaître que le fait d’être chrétien et de désirer les biens spirituels ne nous empêche pas d’être habités par la volonté de puissance, de céder au comparatif et à la vaine gloire. Mais il s’agit aussi de prendre acte de la présence de l’Esprit en nous, amour agissant dont nous pouvons apprendre à repérer les manifestations à travers les caractéristiques énumérées par Paul et en portant notre regard sur la vie de Jésus. À nous de coopérer à cette oeuvre de l’Esprit en posant délibérément des actes (versant de l’imitation), mais aussi en passant du temps à la prière, à la méditation (versant de la contemplation). Ainsi pourrons-nous laisser le Christ naître en nous, jusqu’à pouvoir dire un jour avec Paul : « Ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

Le temps de la prière
« Viens, Esprit de sainteté ; viens, Esprit de lumière ; viens, Esprit de feu ; viens, nous embraser. » l

 

 

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